Connaissez-vous le cynorrhodon ? Populairement appelé “poil-à-gratter” ou “gratte-cul”, c’est un “faux fruit” qui ressemble à une petite baie rouge et qui est produit par l’églantier (rosier sauvage) ! Bien que contenant des poils très irritants (qu’il faut prendre soin d’enlever avant consommation), ses fruits sont parfaitement comestibles, et même particulièrement savoureux. Ce rosier indigène de nos régions fournit les seuls “fruits” qui sont disponibles tout l’hiver sous nos latitudes. Généralement, la récolte s’effectue à partir des premières gelées et pendant une bonne partir de l’hiver.
Comment consommer ces “bonbons sauvages” ?
Le goût de la pulpe de cynorrhodon est douce, acidulé et sucré. Lorsque les fruits sont bien mûrs, ils sont particulièrement riches en vitamines et anti-oxydants et peuvent être mangés de différentes préparations, mais aussi en dégustation “sauvage”. En effet, il est tout à fait possible de les manger crus directement, quand ils sont bien murs et bien colorés, mais il faut faire attention de ne pas manger les graines et les poils urticants au centre du fruit. Pour se faire, il suffit de couper le fruit en deux, dans le sens de la longueur, pour en retirer l’intérieur avant de le consommer.
Sinon, on peut aussi en faire des confitures, des sirops, des vins, des liqueurs, des crèmes et des pâtisseries. En Suède, les cynorrhodons sont à la base du “Nyponsoppa”, une soupe de cynorrhodon, qui est un dessert souvent servi avec du lait et de la crème ou de la glace à la vanille. En Tchétchénie, on en fait aussi du thé à partir des cynorrhodons séchés. On peut aussi en faire un Ketchup ou une sauce d’accompagnement, en mélangeant les cynorrhodons à de la tomate pour accompagné les pâtes, ou encore pour en mettre sur les pizzas.
A savoir que les baies de toutes les variétés de roses sauvages ou cultivées se consomment mais, parmi les variétés sauvages, celle du Rosa rugosa est la plus grosse et, par conséquent, la plus facile à apprêter, mais les cynorhodons des espèces Rosa canina, Rosa blanda, Rosa pimpinellifolia, Rosa rubiginosa, Rosa arvensis sont aussi parfaitement comestibles (après avoir retiré les graines et le poils irritants avant utilisation).