Découvert dans les années 1970 par M. Mac Kee, récolteur pour le Muséum national d’histoire naturelle de Paris, cet arbre à été baptisé Captaincookia margaretae en l’honneur du capitaine Cook, mais aussi en l’honneur de la femme de Max Kee dont le prénom était Margareth. C’était la seule espèce du genre Captaincookia avant qu’elle ne soit reclassée plus tardivement dans le genre Ixora. Endémique à la Nouvelle-Calédonie, cette plante exceptionnelle présente des caractéristiques atypiques, et présente une structure très archaïque. En effet, cette espèce date du temps des dinosaures, ses fleurs en clochettes fushia poussent directement le long du tronc (cauliflorie), chose rare dans le règne végétal !
Une espèce rare menacée d’extinction !
Cet arbre nommé localement “Fontaine piment” est aujourd’hui classé comme en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), soit une espèce fortement menacée. Cela s’explique par le fait qu’à l’heure actuelle, il ne reste plus que 1% de la surface de son habitat d’origine, à savoir la forêt sèche de Nouvelle-Calédonie. Elle fait partie de la soixantaine d’espèces qui sont devenues tellement rares au monde qu’elles n’existent plus qu’à une échelle micro-endémique (sur les communes de Pouembout et Poya). De plus, selon Stéphane Henocque du Conservatoire des espaces naturels “les rats qui, contrairement aux oiseaux, ne dispersent pas les graines, mangent les amandes à l’intérieur des fruits, et donc détruisent la graine. Cette situation nuit à la reproduction de la Ixora margaretae, on ne trouvait quasiment plus de juvéniles”.
Un espoir pour la sauvegarde de cette espèce ?
Aujourd’hui, cet arbre peut s’admirer au jardin botanique du parc forestier à Nouméa. Il pousse également à Pindaï, et proche du dépotoir de Pouembout. D’autres sujets sont éparpillés sur des terrains privés. Les adeptes des plantes rares s’arrachent les jeunes plants de “Fontaine piments”. Mais attention, cette espèce est protégée. Il est donc interdit de la cueillir, de couper des fleurs, feuilles, fruits, de la transporter ou de la vendre. Cependant, il peut y avoir des autorisations spéciales de délivrées, ce qui est le cas pour quelques pépiniéristes chanceux. D’où, parfois, des Ixora margaretae dans les jardin privés. Ainsi, cette espèce menacée pourrait bien être sauvée grâce à l’intérêt suscité auprès du public et grâce à quelques collectionneurs passionnés de plantes rares !