Le « cul noir » de la tomate est une maladie relativement courante qui débute toujours de la même façon : une tache brune ou noirâtre se forme à l’extrémité inférieure de la tomate, aussi bien sur les fruits verts que sur les fruits mûrs. Aussi appelée nécrose apicale, cette maladie n’est pas causée par un champignon ou un insecte indésirable, mais par une carence en calcium, bien souvent dû à un arrosage irrégulier. Si vous êtes confronté à ce problème, il est donc totalement inutile de traiter à tout va, en revanche il est possible d’anticiper de de prévenir cette maladie en analysant le problème et en suivant quelques règles simples.
Les causes probables de cette maladie du cul noir !
Concrètement, cette carence à l’origine de la nécrose apicale qui touche plus particulièrement les variétés aux formes allongées comme l’Andine cornue par exemple peut être dû à trois causes principales :
-Soit le sol est épuisé en calcium, ce qui est très rare dans nos potagers. A moins de très mauvaises pratiques jardinières, nos sols sont rarement en manque important de calcium. Ce qui est plus probable est que le calcium présent dans le sol soit difficilement assimilable par les plantes.
-Soit le plant à subit un stress hydrique. La plupart des éléments nutritifs sont présents dans le sol mais ils ne sont disponibles pour les plantes qu’en présence d’humidité suffisante pour les dissoudre et en permettre le transport par les racines. Un arrosage irrégulier, c’est-à-dire un manque ou un excès d’humidité dans le sol interfèrent donc avec l’absorption par la plante du calcium.
–Soit une croissance trop rapide dû à une fertilisation azotée excessive. En effet, des carences momentanées en calcium peuvent apparaître suite à un apport d’engrais riche en azote, cela provoque une croissance trop rapide, drainant le calcium vers le feuillage plutôt que le fruit. Dans ce cas de figure, le stade le plus sensible est le début de formation des fruits.
Quelles solutions pour éviter le cul noir de la tomate ?
Comme toujours au jardin, mieux vaut anticiper que guérir. Quelques règles simples permettent ainsi de se prémunir du cul noir de la tomate. Tout d’abord, il est important d’assurer une humidité constante aux racines des plants. Pour cela, un arrosage régulier, mais non excessif, reste primordial. Une attention particulière est de mise en période de grande sècheresse et dans le cas d’une culture sous serre ou en pot. Au potager, il est aussi recommandé de bien pailler le sol au pied des plants car le paillis aidera à maintenir une humidité constante dans le sol, et évitera par la même occasion l’apparition de plantes adventices.
Parfois le calcium présent dans le sol est difficilement assimilable par les plantes à cause d’un ph trop acide, dans ce cas vous pouvez effectuer un apport léger de cendres de bois avec un dosage de 100 grammes de cendres tamisées dans 10 litres d’eau. Attention en trop grande quantité, elles peuvent se montrer nocives. Afin d’éviter cette carence en calcium, il est également possible lors de la plantation, de déposer une poignée de coquilles d’œufs broyées dans le trou de plantation.