Le 20 Mars 2009, Michelle Obama a inauguré le premier potager de la Maison-Blanche depuis « le jardin de la victoire » planté par Eleanor Roosevelt en 1943. Ce potager cultivé de manière biologique à été crée quelques semaines à peine après la prise de fonction de son époux. Né par la volonté de la First lady d’encourager les Américains à consommer des produits sains et notamment des fruits et des légumes, cette démarche s’inscrit dans son programme de lutte contre les problèmes d’obésité qui touchent la nation. Plus qu’un simple potager, c’est aussi un très bon outil de promotion du jardinage naturel, ce qui ne plait pas forcément à tout le monde !
Le potager des Obama : La promotion d’une alimentation saine !
En mars 2009, Michèle Obama sous l’œil des caméras et des journalistes a inauguré un jardin potager bio sur la pelouse sud de la Maison Blanche. Ce potager d’environ 100 m2 fournit plus de 55 variétés de fruits et légumes qui servent à la préparation des plats pour la famille Obama ainsi que pour les invités. Une autre partie de la production est reversée à la soupe populaire locale et l’Organisation de la Banque alimentaire. Parmi les variétés cultivés, on retrouve notamment de la roquette, de la coriandre, des tomatillo, des piments, des épinards, de la bette, du chou frisé noir et de la laitue. Sur l’ensemble des 55 variétés cultivées, près de 25 sont des variétés traditionnelles. Dix herbes aromatiques sont aussi cultivées, telles que l’anis hysope ou encore le basilic thaï.
D’ailleurs, Michelle Obama raconte l’histoire du potager de la Maison-Blanche dans un ouvrage publié en mai 2012 aux éditions Crown Publishing Group. Il est disponible au prix de 30 dollars. Cependant, le livre n’est pas, ou pas encore disponible en version française. Dans cet ouvrage, la première dame des États-Unis détaille ses expériences de jardinage et de cuisine ainsi que sont objectif de promotion d’une alimentation saine. De confidence en confidence, on apprend notamment que Barack et Michelle Obama n’aiment pas les betteraves, et que leur première récolte de melons a été magnifique mais sans goût !
Un potager bio qui ne plait pas à tous le monde !
A la suite de l’inauguration du potager bio, la Mid America CropLife Association (MACA), qui représente les grandes entreprises des pesticides et des OGM, a écrit à Michelle Obama, la femme du Président des États-Unis, pour protester contre la communication qu’elle a faite autour de son potager bio. En effet, la MACA craint que les déclarations de la First Lady « ne donne aux consommateurs une mauvaise image de l’agriculture conventionnelle » dont les produits, affirme la MACA, sont « sains, savoureux et plus économiques ». Par cette lettre, la MACA à aussi essayer de convaincre les Obama d’envisager la nécessité pour l’agriculture traditionnelle en Amérique de continuer à promouvoir l’utilisation des pesticides dans leur jardin afin d’accroître le rendement des cultures ! Les grandes firmes agricoles que représentent la MACA ne sont pas contre les jardins potagers, mais ils sont contre le jardinage biologique, sans engrais et sans pesticides qui nuit à leurs business !
Heureusement, cette demande est restée vaine. La première dame américaine préfère utiliser des engrais et amendements naturels comme le prestigieux compost de la Maison Blanche, la farine de crabe de la baie de Chesapeake, la chaux ou encore le sable vert (un dépôt marin constitué par des coquillages et de la matière organique). A la place des insecticides chimiques, les coccinelles et les mantes religieuses aident à contrôler les insectes nuisibles. Cinq ans après, le jardin potager de la Maison Blanche est toujours aussi florissant ! La meilleure preuve est sans doute le cadeau offert par Barack Obama au Pape François lors de leurs rencontre le 27 mars 2014. En effet, le Président des États-Unis, lui a offert un coffret de semences de fruits et légumes provenant du potager de la Maison-Blanche. Il a justifié ce cadeau en rappelant que le Pape voulait ouvrir au public les jardins de la résidence papale estivale. Par ce geste, Obama deviendrait-il un défenseur des semences paysannes reproductibles ?