Connaissez-vous le Yacon, aussi appelé « Poire de terre » ? Originaire de la Cordillère des Andes et appartenant à la même famille que le Topinambour ou le Tournesol, ce tubercule encore discret en Europe se révèle pourtant plein de promesses ! Sa forme rappelle la patate douce, mais il n’a pas grand-chose à voir avec elle : sa chair est juteuse, croquante, et son goût sucré fait sensation aussi bien dans des recettes salées que sucrées. Botaniquement nommée Smallanthus sonchifolius, le Yacon est traditionnellement consommé en Amérique du Sud et cela depuis l’époque des Incas. Depuis maintenant quelques années, l’agroalimentaire comme l’industrie pharmaceutique commencent à s’intéresser de près à son potentiel d’édulcorant naturel. En effet, il serait doté d’un index glycémique très bas et quasiment sans impact sur le taux de sucre sanguin, ce qui en fait notamment un allié potentiel pour les personnes diabétiques !
Le Yacon en cuisine : Jus, Sirops, gratins, gâteaux…!
Grâce à son goût sucré et à sa texture fraîche, le Yacon se prête à de nombreuses utilisations culinaires. Cru, il dévoile une chair particulièrement croquante et juteuse, idéale pour apporter une touche sucrée dans les salades de crudités ou de fruits. Il peut également être transformé en jus ou en sirop, deux formes pratiques pour sucrer les boissons et autres préparations, sans recourir au sucre blanc. D’ailleurs, vous pouvez retrouver la recette, étape par étape pour réaliser votre propre jus et sirop de Yacon, en suivant ce lien : Faire son sirop de Yacon maison : Les secrets de fabrication !
Lorsqu’on le cuit, le yacon peut se travailler de multiples manières : sauté à la poêle, cuit à l’eau ou à la vapeur, il remplace fort bien les pommes de terre et trouve sa place dans les gratins, les potées, ou même dans les préparations de type gâteau. Son léger goût sucré s’équilibre alors avec des ingrédients salés pour des plats originaux et savoureux. À noter que même les feuilles de la plante sont comestibles, une curiosité intéressante pour agrémenter une recette et diversifier encore plus votre cuisine !
Cultiver et récolter les tubercules de Yacon dans l’hexagone !
De croissance rapide, le Yacon peut atteindre deux mètres de haut durant la saison. A certains égards, sa culture rappelle celle des dahlias : on plante ses souches, généralement entre mars et mai, dans une terre profonde et enrichie, en veillant à choisir un emplacement bien ensoleillé. Pour encourager le bon développement des racines, on peut butter légèrement les plants au bout d’environ un mois, puis installer un paillage épais dès la fin juin afin de maintenir le sol frais et limiter les besoins en eau.
Lorsque l’automne pointe le bout de son nez, il est temps de surveiller de près les températures : juste avant l’arrivée des premières gelées (souvent en octobre ou novembre), on récolte les tubercules. Ils se conservent sans difficulté en cave, comme des pommes de terre, et ont même tendance à développer un goût plus sucré au fil des mois. A noter que les tubercules ne permettent pas la multiplication végétative, c’est la partie supérieure de la souche, le plateau grâce auquel on la multiplie par division au printemps. Celle-ci doit être conservée à l’obscurité dans un local hors gel, comme les dahlias durant la période froide.
Bien qu’il puisse impressionner par sa taille et son allure exotique, le Yacon ne nécessite pas de précautions particulières pour sa culture. Il ne connait d’ailleurs pas d’ennemies ou de maladies, seuls les rongeurs risquent de s’en prendre aux tubercules comme pour d’autres légumes-racines. Si vous souhaitez l’essayer dans votre potager, n’hésitez pas à vous procurer des plants disponibles dès la mi-avril chez nous, en vente sur place ou en ligne : www.alsagarden.com. Vous aurez ainsi l’occasion de découvrir un tubercule encore trop peu connu chez nous, mais qui a tout pour séduire !
Jardinier-paysagiste et géographe de formation, je suis passionné par le monde végétal et ses innombrables curiosités. Fondateur de la graineterie Alsagarden et militant d’un jardinage en accord avec la Nature, je suis aussi un fervent défenseur des variétés anciennes, libres et reproductibles.