Maladies des tomates : les reconnaître et les traiter bio

Au potager, les tomates sont sujettes à de nombreuses maladies : Mildiou, oïdium, botrytis, alternariose, cul noir…Comment reconnaître ces différentes maladies, comment les traiter de manière naturelle et surtout comment les éviter ? Voici un petit récapitulatif des maladies que vous pouvez rencontrer !

Mildiou

Mildiou : La maladie la plus fréquente !

Le Mildiou est de loin la maladie la plus fréquente sur les plants de tomates. Elle est causée par un champignon (Phytophtora infestans) dont les germes arrivent par la voie des airs par temps humide, souvent en plein milieu de l’été. Et l’attaque est souvent foudroyante. Le seul remède naturel est de protéger les pieds de tomates de la pluie au moyen d’un abri en verre ou en plastique transparent et bien aéré. De manière préventive, évitez de faire voisiner les tomates avec des pommes de terre, elles aussi sensibles au mildiou et espacez suffisamment les plants (50 cm en tous sens minimum), de façon à obtenir une bonne aération du feuillage.

Maladie bien connue des jardiniers, l’oïdium touche de nombreuses plantes et n’épargne pas la tomate ! On reconnaît l’oïdium de la tomate (Leveillula taurica) facilement : les feuilles et les tiges sont poudrées de blanc, les folioles finissent par se déformer et sécher, les jeunes pousses s’étiolent… C’est surtout au printemps, puis à la fin de l’été, que ce champignon fait des ravages : il apprécie une certaine humidité et une certaine fraîcheur. Évitez donc d’arroser le feuillages par forte chaleur. Arrosez plutôt vos plants en début de matinée. À l’apparition des premiers signes de la maladie, supprimez aussitôt les parties de plantes ou plantes entières atteintes (lorsque c’est possible) et brûlez-les pour stopper ou ralentir la progression de la maladie. En savoir plus sur l’oïdium et ses traitements.

oidium tomate

L’oïdium s’attaque à de nombreuses plantes !

Alternariose tomate

Des tâches elliptiques sur les tiges !

L’Alternariose est également une maladie cryptogamique causée par un champignon (Alternaria solani). Les symptômes débutent sur les folioles et les pétioles, par de petites taches jaunes virant rapidement au brun-noir, nécrotiques, circulaires et aux contours nets, d’environ 5mm de diamètre, qui s’étendent progressivement de manière concentrique. Les tiges peuvent aussi présenter des taches. Les fruits peuvent aussi être touchés, au point d’attache de la tomate, des taches noires, en creux, de 1 ou 2 cm de diamètre, apparaissent. Tout comme le Mildiou, les pommes de terre peuvent également être atteintes par le même champignon. Dans le cas d’une attaque précoce, la culture peut être détruite complètement, si l’attaque est tardive, la suppression des premières feuilles atteintes permet de conserver un niveau de récolte correct.

La nécrose apicale ou cul noir de la tomate n’est pas une maladie mais de la conséquence d’apports d’eau irréguliers, notamment en période de sécheresse (phases de stress hydriques alternant avec des arrosages très abondants). Ce problème se manifeste uniquement sur la base des fruits, sous forme d’une tache noire nécrotique. Le meilleur moyen d’éviter cela est de pailler le sol pour conserver l’humidité et d’arroser régulièrement (sans mouiller le feuillage).

cul noir tomate

Le “cul noir” de la tomate est dû à la sécheresse !

Botrytis tomate

Le botrytis, encore un mauvais champignon !

Le Botrytis aussi appelé “pourriture grise” est une maladie cryptogamique (Botrytis cinerea) qui se développe par temps humide et moyennement chaud (18-20°C). De larges taches brunâtres apparaissent sur les feuilles et les tiges, puis se couvrent d’un duvet caractéristique, gris ou beige, de type moisissure. Ces lésions sont également présentes sur les fruits. Les dégâts du brotrytis peuvent être plus ou moins importants selon les conditions climatiques. Une serre mal aérée est souvent la cause de l’apparition de la maladie. En premier lieu, il convient de couper les parties atteintes en faisant attention de ne pas disperser les spores présentes dans le feutrage gris. Ensuite, vous pouvez pulvériser une décoction de prêle pour stimuler les défenses naturelles des tomates. Pour en savoir plus sur ce traitement naturel à base de prêles.

Vous l’avez sans doute remarquer, la plus part des maladies qui touchent les tomates sont des maladies cryptogamiques, autrement dit des champignons ! Pour les éviter, quelques mesures préventives sont à appliquer, notamment de bien espacer les pieds au moment de la plantation afin de favoriser une bonne aération. Ne jamais arroser le feuillage des plants. Ne pas cultiver de pommes de terre à proximité et pratiquer si possible la rotation de culture (pas de tomates cultivées deux années de suite au même endroit). Pour en savoir plus sur la culture des tomates, je vous invite à lire les articles suivants : Les dix commandement de la culture de la tomate et Faut-il couper les gourmands des plants de tomates ?