Avec une saison particulièrement pluvieuse, cette année restera dans la mémoire des jardiniers et des maraichers, comme une année à mildiou particulièrement désastreuse ! Cette maladie fongique a trouvé dans ces conditions météorologiques exceptionnelles les paramètres parfaits pour se propager à vitesse grand V. Au potager, elle touche notamment les tomates, mais d’autres plantes comme la pomme de terre ou encore la vigne sont également touchées. Le mildiou est un champignon microscopique qui brunit certaines parties des feuilles, des tiges et des fruits. Les extrémités de feuilles foncent jusqu’à devenir marron. Il en va de même pour la tige sur laquelle se forme des taches, jusqu’à compromettre la survie de la plante atteinte et même de l’ensemble de la culture.
Quels sont les moyens pour limiter les dégâts ?
Malheureusement, quand le mildiou a pris d’assaut les plantes, il est souvent déjà trop tard ! C’est une maladie qui peut se propager très rapidement, notamment lorsque la météo est venteuse et participe ainsi à la dissémination des spores de ce champignon ! Néanmoins, il existe quelques astuces pour éviter que le mildiou ne fasse son apparition dans les cultures :
- Espacez les plants pour bien aérer car l’humidité favorise l’apparition du mildiou.
- Ne coupez pas les gourmands (la création d’une plaie est propice au mildiou)
- Arrosez le matin plutôt que le soir pour éviter un surplus d’humidité
- Effectuez une rotation de culture tous les quatre à cinq ans maximum
Il y a aussi quelques astuces pour traiter le mildiou afin de « limiter les dégâts ». L’un des meilleurs traitements naturels préventifs et curatifs contre cette maladies est le purin de prêle !
Le Purin de prêle : Bon usage et dosage !
La prêle est riche en silice et son purin est un excellent produit permettant de renforcer les défenses des plantes potagères et des arbres fruitiers et qui aide à la lutte contre les maladies dues à des champignons comme ce fameux mildiou. Une fois obtenu, ce fongicide naturel peut être utilisé toute l’année afin de renforcer la résistance des végétaux ou lutter contre les maladies cryptogamiques telles que le mildiou, mais aussi la rouille, l’oïdium, la tavelure, la cloque ou encore la moniliose par exemple.
Fabrication et utilisation du purin de prêle, étape par étape :
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La récolte : On trouve souvent la prêle sur les talus qui bordent les routes, dans les champs ou dans les jardins. Récoltez-la à partir du mois de mai, en coupant ses tiges à l’aide d’un couteau ou d’une serpette. Si vous n’en trouvez pas, vous pouvez acheter de la prêle séchée et broyée tout aussi efficace évidemment.
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Préparation / Macération : Placez ensuite ces prêles sèches dans un grand récipient (pas en métal) rempli d’eau. Comptez 1kg de feuilles fraiches pour 10 Litres d’eau, ou 100 grammes de prêle séchée pour 6 Litres d’eau. Laissez ensuite fermenter durant 10-15 jours environ en mélangeant régulièrement. La purin sera prêt lorsque vous ne verrez plus de bulles à la surface de la préparation et que celui-ci sera de couleur sombre, presque noire.
- Filtration / Utilisation : Filtrez alors le résultat afin d’éliminer toutes les impuretés. Diluez 1 volume de purin de prêle pour 10 volumes d’eau. Utilisez un pulvérisateur pour l’application sur les plantes atteintes, ou de manière préventive. Pour être efficace, renouvelez la pulvérisation toutes les 2-3 semaines.
Sachez également qu’il existe une méthode différente qui consiste après une journée de macération à porter à ébullition ce mélange durant 20-30 minutes et de laisser refroidir. Après filtration, cela permet d’utiliser le purin plus rapidement. Pour sa conservation, le purin de prêle doit être placé au frais et à l’obscurité, dans un récipient hermétique en plastique, en verre ou en bois, mais surtout pas en métal, car il oxyde la préparation. De cette manière, il se conserve près de 2 à 3 mois, sans problème.