Un vol peu banal s’est déroulé dans les serres du jardin botanique londonien de Kew Gardens le 9 janvier : on a dérobé un spécimen rare de Nymphaea thermarum, encore appelé « Nénuphar pygmée du Rwanda », le plus petit nénuphar au monde et totalement disparu à l’état sauvage.
Vol d’un spécimen de Nymphaea thermarum à Londres, retour sur les faits !
Scotland Yard a lancé un appel à témoin lundi après le vol dans les serres du jardins botaniques à Londres, d’un spécimen rare de Nymphaea thermarum, le plus petit nénuphar dans le monde, disparu à l’état sauvage. La police a précisé dans un communiqué que la plante naine avait été dérobée entre 8 h 30 et 14 h 55 dans une serre qui porte le nom de l’héritier du trône, le prince Charles, le 9 janvier dernier.
Les seuls spécimens survivants se trouvent aux Kew Gardens et au Botanische Garten de Bonn. Interrogés par l’AFP, les responsables des Kew Gardens ont refusé de se prononcer sur la valeur marchande éventuelle de la plante. Richard Barley, directeur du département horticole du jardin botanique londonien de Kew Gardens, a déclaré : “Lorsque des incidents de cette nature se produisent, c’est un coup au moral. Nous prenons très au sérieux le vol de plantes inestimable faisant partie de notre collection scientifique.”
Une plante aquatique découverte en 1987 et sauvée de l’extinction en 2009 !
Nymphaea thermarum a été découverte récemment, en 1987, par le botaniste allemand Eberhard Fischer. L’épithète spécifique, thermarum, se réfère à la source d’eau chaude qui a fourni son habitat d’origine. Il n a pas de nom vernaculaire mais aux jardins de Kew, il est officieusement qualifié de “Pygmy Rwandan Water Lily”, c’est à dire Nénuphar pygmée rwandais.
Le Nénuphar pygmée rwandais est une plante aquatique de la famille des Nymphaeacées. Pas plus grand qu’une pièce de 1 euros, c’est le plus petit nénuphar au monde ! Par comparaison, le plus grand nénuphar a des feuilles qui peuvent atteindre 3 mètre. Toutes les plantes sauvages ont été perdues en raison de la destruction de son habitat naturel au Rwanda, mais il a été sauvé de l’extinction quand il a été reproduit à partir de graines aux jardins botaniques royaux de Kew en 2009.
Sources : independent.co.uk, lemonde.fr, arcinfo.ch.