OGM : En toute discrétion, l’Union Européenne vient de mettre fin au blocage !

C’est arrivé en douce, sans fanfares médiatiques ni clairons, l’Union Européenne vient de mettre fin à des années de blocage sur le dossier OGM. En effet, Mardi 13 janvier, les eurodéputés ont adopté à une large majorité (480 voix contre 159), un amendement permettant aux États d’interdire ou pas la culture d’organismes génétiquement modifiés sur leur territoire ! Cette législation, qui entrera en vigueur dès le printemps 2015, devrait faciliter la culture de semences transgéniques sur le continent européen, pourtant hostile aux biotechnologies.

OGM : Une brèche est ouverte !

« Sous une apparente prise en compte de l’avis des citoyens européens réticents à la culture des OGM », le récent vote du Parlement européen « ouvre en réalité une faille dans laquelle pourraient s’engouffrer les semenciers OGM », estime la Coordination rurale dans un communiqué du 16 janvier 2015. « Le choix de quelques pays acceptant les cultures OGM entraînera inévitablement des distorsions de concurrence, des contaminations et des litiges lors des échanges entre pays les ayant acceptés et ceux qui les ont refusés, estime le syndicat agricole. Vu que la protection contre la contamination au long de la filière coûtera très cher et sera à la charge de ceux qui veulent garantir le “zéro OGM”, il est malheureusement probable que, pour rester compétitifs, les États sans OGM soient amenés à devoir les accepter. » (Source : lafranceagricole.fr).

OGM

L’Europe, un futur patchwork en matière d’OGM !

Selon José Bové : « On n’est pas à l’abri d’un recours d’une firme des biotechnologies contre un État européen qui déciderait de s’opposer à une semence génétiquement modifiée, en utilisant des mécanismes d’arbitrage privé, au motif que leur investissement dans ce pays en pâtira », assure l’eurodéputé français. « D’autres pourraient être tentées de faire un recours devant l’Organisation mondiale du commerce [OMC], pour entrave au commerce, en instrumentalisant un petit pays extra-européen [seuls des pays peuvent faire des recours devant cette instance] », ajoute M. Bové. « Certains États anti-OGM vont se retrouver dans une position schizophrénique, prévient en outre Eric Meunier, chargé de mission pour l’association Inf’OGM. Ils pourront interdire un OGM sur leur territoire mais, en échange, la Commission européenne attend qu’ils ne s’opposent pas à l’autorisation de cet OGM dans le reste de l’Europe. » (Source : lemonde.fr). Selon la co-présidente des Verts, Rebecca Harms : “C’est une mauvaise mesure, l’Europe va devenir un patchwork en matière d’OGM, alors que nous avons besoin d’une approche commune” (Source : revenuagricole.fr).