La modernisation et intensification de l’agriculture a fortement réduit la diversité des plantes cultivées pour privilégier un petit nombre d’espèces et variétés. Saviez-vous par exemple que depuis les vingt dernières années, les semences potagères hybrides F1 inscrites au Catalogue Officiel, sont passées de 20 à 80 %. Pour les espèces de céréales telles que le maïs ou encore le tournesol, c’est quasiment 100 % ! Les agriculteurs ne peuvent donc plus conserver une partie de leur récolte comme semence d’une année sur l’autre !
Qu’est-ce que l’érosion génétique ?
Dans l’agriculture, l’érosion génétique se manifeste sous forme d’une uniformisation des variétés jugées plus productives au détriment des variétés locales bien adaptées au milieu. En d’autres termes, de nombreuses variétés, considérées comme peu rentables, disparaissent essentiellement sous les coups de butoir de l’industrie agro-alimentaire, dont l’imposition des OGM, par exemple. Selon la FAO, le remplacement de variétés locales par des variétés améliorées ou exotiques est la principale cause de l’érosion génétique dans le monde. Il est important de retenir aussi que la conséquence désastreuse de l’érosion génétique est la disparition de l’agriculture dite de subsistance, celle qui n’est pas commercialisable à grande échelle, mais qui nourrit ses producteurs.
Le blé, un bel exemple d’uniformisation !
Aujourd’hui sur les 320 “variétés” de blé, inscrites au catalogue officiel, 82 % ont moins de 10 ans d’âge (Source : Kokopelli). En effet, après 1945, la sélection des semences s’est effectué sur les critères nouveaux des variétés améliorées. Cette sélection accroît notamment la dépendance des semences envers les produits chimiques. L’introduction du catalogue des semences a verrouillé le secteur, avec notamment l’imposition de critères favorables aux industriels. Parallèlement, le droit à ressemer des paysans a été contesté par ces groupes industriels.
Les nombreuses variétés hybrides qui sont développées depuis ces dernières dizaines d’années tendent à remplacer les variétés anciennes au nom de la modernité. Tout cela dans l’objectif d’accroire la dépendance entre les agriculteurs et les multinationale de la semence et de la chimie. Pourtant, ces variétés ont de nombreux inconvénients liés au mode de sélection et aux critères industriels. Le cas des variétés de blé moderne illustre parfaitement cette tendance, avec l’explosion dans la population des intolérances au gluten.
Une variété hybride F1, c’est quoi exactement ?
On appelle hybride F1 la première génération d’un croisement entre deux variétés distinctes. Ces variétés hybrides possèdent généralement une plus grande homogénéité dans la couleur et la forme ainsi qu’un rendement plus élevé que les variétés anciennes et traditionnelles, mais il faut savoir que ces graines entraînent une véritable dépendance que ce soit auprès des agriculteurs ou des jardiniers amateurs. En effet, les graines issus de cette culture d’hybrides sont instables. Ainsi vous n’obtiendrez que des graines qui donneront des plants aux caractéristiques « défectueuses ».
N’étant pas homozygote, les plantes F1 ne peuvent s’auto-répliquer parfaitement, les graines produites par des plantes hybrides F1 sont des hybrides F2. La moitié de la vigueur hybride est perdu à chaque génération post F1 successive. Vous l’aurez compris, il est donc très difficile de produire avec de telle semence. Les agriculteurs ne peuvent donc plus conserver une partie de leur récolte comme semence d’une année sur l’autre. Il est donc nécessaire de racheter des semences F1 chaque année… donc une grande arnaque pour le porte-monnaie mais aussi pour la biodiversité qui profite aux grands semenciers tel que Monsanto !
Au vu de l’érosion toujours croissante de la biodiversité cultivée par l’abandon des variétés traditionnelles au profit des variétés hybrides, sachez que la Jardinerie en ligne Alsagarden (www.alsagarden.com) se démarque en proposant aux jardiniers amateurs des semences exclusivement « naturelles », reproductible d’année en année.