De nom botanique Ipomoea batatas, la patate douce est une plante tubéreuse de la famille des convolvulacées. Originaire des régions tropicales, elle est cultivée depuis très longtemps en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique. En Europe, elle est d’abord apparue en Espagne et en Italie avant d’arriver en France vers 1750. Les tubercules ainsi que les feuilles de la patate douce sont un aliment de base dans de nombreuses régions du monde et se prêtent à de nombreuses recettes. Dans nos potagers, même ici sous nos latitudes, elle se cultive très facilement, alors pourquoi s’en priver ?
Quelles sont les différentes manières de consommer la patate douce ?
Selon sa variété, la patate douce produit des tubercules de forme plus ou moins allongée, sa couleur de peau et de chair peut être beige, brune, jaune, orange, rose, rouge ou encore violette. Il existe plusieurs centaines de variétés, plus la couleur de la peau et de la chair est foncée, plus elle contient d’anthocyanines et d’éléments nutritifs. Ainsi les variétés à chair orange ou pourpre sont plus riches en éléments nutritifs que les jaunes et encore plus que les blanches.
Les tubercules comestibles de la patate douce se mangent cuites à l’eau, au four, en purées ou encore frits. En Corée, on mange également la patate douce sous forme de nouilles, notamment dans le “japchae”, un plat servi lors des fêtes traditionnelles coréennes ou lors des occasions spéciales. En Afrique et dans les Caraïbes, le tubercule est moulu pour fournir une farine appréciée d’un niveau nutritionnel plus élevé que le blé. Elle sert à confectionner des pains, des gâteaux et autres produits.
On utilise la patate douce aussi bien en légume qu’en dessert (compotes, gâteaux, glaces, confitures…). Sa saveur sucrée et sa texture légèrement farineuse rappellent un peu celle de la châtaigne. De plus, les feuilles peuvent se consommer à la manière des épinards (contrairement à celles de la pomme de terre qui sont toxiques). En Afrique de l’Ouest et à Madagascar, les jeunes feuilles de patate douce sont pilées et blanchies pour être servies avec du riz et de la viande ou du poisson.
Comment cultiver la patate douce en France ?
La plantation des plants se fait en pleine terre, au printemps dans un sol frais, profond et riche. Alignez-les sur une ligne tous les 30-40 cm sur des rangs espacés de 90 centimètres. Lorsque les tiges sont assez hautes, vous pouvez butter les plants afin d’augmenter la productivité. La patate douce a besoin de chaleur et d’une exposition bien ensoleillée. Arrosez abondement en début de culture et en cas de période de sécheresse prolongée.
La récolte intervient au bout de 5 à 6 mois, vers septembre-octobre sous nos latitudes. Un plant donnera environ 2 à 3 kg de tubercules. Coupez la végétation à ras et laissez les tubercules en terre quelques jours. Déterrez ensuite les patates douces, comme pour les pommes de terre. Laissez-les sécher une journée au soleil, puis brosser-les avant de les rentrer dans un endroit frais à l’abri de l’humidité (en cave par exemple). A savoir qu’il est également possible de cultiver la patate douce en pot.