Le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou, qui a un grand cou, le gros touffu, le p´tit joufflu, le grand ridé, le mont pelé. Tout tout tout tout, je vous dirai tout sur…le lombric ! Après, ce petit hommage à Pierre Perret en guise d’introduction, passons aux choses sérieuses ! Qu’est ce qu’un lombric ? Quelle différence avec les vers de terre ?
En faite, le terme « lombric » regroupe l’ensemble des espèces de vers de terre. Ce sont des animaux invertébrés de la famille des Annélides. On en compte environ 150 espèces en France et il en existe plus de 5 000 décrites à travers le monde à ce jour !
Les lombrics omniprésents dans les sols, constituent la biomasse la plus importante peuplant le sol. Ainsi, selon le milieu, on retrouve entre 10 individus par mètre carré (foret d’épicéa, sol acide) et jusqu’à 500 individus par mètre carré dans un pâturage, ce qui représente en moyenne une tonne de vers de terre par hectare. Il existe 3 types de vers de terre :
- Les épigés : Ils vivent en surface (généralement de couleur rouge) et se nourrissent de matière organique fraîche.
- Les endogés : On les retouve plus en profondeur et ne remontent pas à la surface. Ils se nourrissent de matière organique déjà incorporée. Ils possède une couleur plutôt terne.
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Les anéciques : Ils creusent des galeries verticales entre la surface du sol et jusqu’à 2-3 mètres de profondeur. Il possède une taille plus importante que les deux autres.
Rôles écologiques : Les vers de terre jouent un rôle fondamental dans la production, la structuration l’entretien et la productivité des sols. En effet, le ver de terre est un animal fouisseur qui contribue au mélange permanent des couches du sol. En cela et grâce à leur aération et travail du sol, ils jouent un rôle écologique majeur en termes de micro-drainage du sol, et facilitent ainsi l’installation des racines de nos plantes et le développement des micro-organismes. De plus, les déjections des vers de terre (visible à la surface du sol) appelées turricules contiennent de l’azote, du calcium, du magnésium, du phosphore et du potassium. Tous ces éléments profitent pleinement au développement des végétaux.
Pour toutes ces raisons, n’oublions pas ces alliés souterrains et favorisons leurs présences et leurs multiplication dans nos jardins. Pour cela, quelques actions simples : Tout d’abord, bannir les produits phytosanitaires chimiques au profit d’engrais naturels (composte ou fumiers par exemple). Éviter également de laisser la terre à nue en semant des engrais vert (trèfles, vesces…) ou en épandant un paillis sur le sol. Et enfin, éviter le travail du sol car cela nuit fortement à la population de vers de terre. La pratique de la permaculture favorise au mieux l’activité biologique et la présence des vers de terre dans le sol.