Tout comme le terme « permaculture » utilisé pour la première fois par Bill Mollison et David Holmgren, l’urbaculture est un mot-valise, formé par la fusion de l’expression « agriculture urbaine ». Le concept d’urbaculture vise à définir les enjeux des nouvelles formes émergentes de pratiques agricoles en ville telles que les fermes urbaines, les potagers urbains ou encore les jardins urbains communautaires. Dans cet article, nous verrons quels sont les principes et les grands objectifs de urbaculture ?
Tentative de définition du concept d’urbaculture !
Le concept d’urbaculture désigne l’ensemble des nouvelles formes d’agriculture urbaine qui permettent la production locale, de plantes, de champignons mais aussi d’animaux sur le territoire urbain. En plus du rôle de production, le concept d’urbaculture désigne également les espaces bâtis dédiés à l’habitation des citadins. Ainsi, la production et l’habitation se mêlent sur un seul et même espace et participent ensemble au processus d’urbanisation tout en enrichissant la ville en biodiversités. L’idée principale de l’urbaculture est que les habitations ne sont pas seulement une juxtaposition de logements, mais aussi un système urbain écologique et durable de production. Il faut aujourd’hui considérer l’immeuble comme un système complexe qui s’adapte aux enjeux de ce siècle, à savoir la raréfaction des ressources et notamment le manque de surfaces cultivables.
Un concept qui répond aux grands défis de l’avenir !
Près de 60 % de l’Humanité se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines. D’ici 2050, cette proportion devrait atteindre 80 %. Même en anticipant certaines évolutions technologiques, l’agriculture traditionnelle ne pourra pas répondre à la demande alimentaire puisque déjà 80 % des surfaces arables du globe sont en exploitation. L’urbaculture permet de répondre à cette problématique en amenant les exploitations agricoles directement au cœur des villes ! Les types d’activités concernées sont essentiellement le maraîchage, les petits élevages et la culture d’arbres fruitiers.
Selon la FAO, l’agriculture urbaine et périurbaine fournit déjà de la nourriture au quart de la population urbaine mondiale. Et cette tendance devrait évoluer considérablement d’ici à 2030. Des architectes et des urbanistes travaillent actuellement sur des projets d’agriculture verticale (dans de grandes tours de plusieurs dizaines d’étages), parfois avec une perspective d’autonomie alimentaire. Souvent l’écoquartier cherche à mettre en place un dispositif de type AMAP à proximité. En effet, les projets d’agriculture urbaine ont également pour vocation de réduire les distances de transport des denrées agricoles qui sont produites et consommées sur place. Cette proximité permet des boucles en « cycle court », diminuant les coûts, les émissions de CO2 et le besoin en énergie et en carbone fossile.
Et vous que pensez-vous de l’urbaculture ? Croyez-vous que c’est la solution pour nourrir la planète ? N’hésitez pas à réagir à cet article en laissant un petit commentaire !